Violence conjugale : les chiffres 

Violence conjugale : les chiffres 

22 juin 2020 Non Par Jean Steph

La violence conjugale ne date pas d’hier. Ce n’est que récemment que la société a été consciente de sa gravité. Dans les sociétés traditionnelles, il s’agit d’une « chose normale » et que les partenaires doivent se quereller naturellement. D’ailleurs, c’est toujours une réalité dans bon nombre de pays qui considère en outre que ce genre de problème doit se régler dans la sphère privée et le ménage lui-même. Mais la violence dont on parle ici dépasse les simples différends ou des impétuosités. C’est une agression morale, physique et sexuelle qui vise à dominer l’autre partenaire, victime et agressée. Cela entraine des conséquences souvent dramatiques qui aboutissent au décès même de la victime. Ce phénomène est mondial et il prend plus en plus d’ampleur comme le montrent les chiffres. 

Les cas de violence conjugale en Europe 

On aurait tort de croire que seules les femmes sont victimes de violences conjugales. Les hommes aussi le sont. En France environ 30 % de ceux qui subissent ce genre problème sont des hommes, d’après l’observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).   Entre 2008 et 2010, ce dernier enregistre plus d’un million de cas de violences conjugales. On estime qu’une femme sur trois subit ce genre d’agression dans le monde selon les études menées par le Conseil sud-africain de la recherche médicale et la London School of Hygiene & Tropical Medicine collaborant étroitement avec l’OMS. On note constate d’ailleurs que c’est le continent africain qui compte le plus de victimes (environ 45 %). En seconde place se situent l’Asie, puis l’Amérique et enfin l’Europe. Ainsi les femmes sont donc les victimes premières des violences conjugales. 

Les femmes comme les premières victimes  

On estime également que plus de la moitié (à hauteur de 60 %) des victimes ne signalent pas aux autorités leur situation. Elles sont en effet enfermées dans la peur et le manque de confiance. Remarque dans bon nombre de sociétés traditionnelles, notamment en Asie et en Afrique, la honte de parler de ses problèmes de couple prime sur tout. Voilà pourquoi, la majorité des agressées cachent les agissements de leur partenaire. Comme on l’a déjà évoqué, le nombre de décès lié à la violence conjugale est assez important à mesure de 200 par année. Avec le confinement, ce chiffre tend à augmenter de manière exponentielle. Sur ces 200 personnes, 1 sur 5 décède par suicide, et 4 sur 5 par homicide ou meurtre. Retrouvez également l’article sur les mariages forcés sur amnesty.be